Pour ses premiers accouplements, on propose au male, des femelles calmes et expérimentées. Pour un éleveur débutant, l’accouplement est un spectacle assez terrifiant : certaines femelles attaquent sauvagement le male qui doit avoir le réflexe d’échapper aux griffes de la furie. Avec l’age, les réactions de la femelle s’atténuent. Elle continue de gronder et de cracher, mais ses coups de griffes ne sont plus aussi violents.
Il est important que les premières saillies se fassent sous une étroite surveillance, on évitera ainsi les blessures tant morales que physiques.
L’arrivée de la femelle doit se faire dans le calme et la douceur. Il vaut mieux la mettre dans une cage pour qu’elle fasse connaissance « tranquillement » avec son étalon. Dans la mesure du possible, mieux vaut enfermer le male durant l’installation de la femelle : il risque de manifester sa sympathie par des jets d’urine bien dirigé !
Une fois la femelle installée dans une cage, le male lui voue un intérêt passionné. Qu’importent les protestations furieuses de la belle, puisque un grillage le met à l’abri de ses griffes et de ses dents. Il est conseillé de proposer un repas substantiel avant l’arrivée de la chatte, car jusqu’au moment où il parviendra à s’accoupler avec elle, il refusera souvent de se nourrir.
Un temps plus ou moins long peut s’écouler, avant que la femelle se montre prête à s’accoupler. Cela peut demander trente six heures pour une chatte inexpérimentée et moins d’une heure pour une femelle plus mure. A ce stade, la femelle cesses de cracher et de grogner pour répondre par des appels pathétiques aux cris d’encouragement du male.
Avant de libérer la femelle, il est recommandé d’étaler une couverture sur le sol et de fermer la porte de la pièce. Les males habitués à la pose de cette couverture la reconnaissent et en comprennent l’implication. La porte fermée limite l’espace dans lequel la femelle a tendance à courir en tous sens pour essayer d’échapper à l’étreinte du male. Quand à la couverture, elle lui fournit un endroit confortable pour se rouler et pour s’agripper au moment de l’accouplement. Pendant les ébats amoureux, l’éleveur ne doit pas intervenir. La saillie achevée, l’étalon s’écarte de sa partenaire et se réfugie dans son abri. Avant de soumettre la femelle à un nouvel accouplement, il faut la laisser récupérer dans sa cage.
La femelle doit être présenté au male les deuxièmes ou troisièmes jours des chaleurs. Après deux ou trois accouplements les chats doivent séparés et remis ensemble le lendemain. Et ce pendant trois ou quatre jours. Après la femelle doit être retirée.
L’accouplement déclenche le processus d’ovulation et sa répétition multiplie les chances de succès.
Lorsque la chatte retourne dans « ses appartements », il faut continuer à être extrêmement vigilant, l’oestrus n’est pas terminé. Il faut donc continuer à prendre les mêmes précautions qu’avant la mise au male.
Il faut veiller à ce que la femelle soit toujours bien verminuger, faite le avant l’apparition des chaleurs.