Pratiquée depuis longtemps aux Etats-Unis, la stérilisation chirurgicale très précoce (avant l’âge de trois mois) commence à être effectuée par des vétérinaires en Europe. Elle est intéressante pour les associations de protection animale car elles peuvent ainsi faire adopter des chiots qui ne se reproduiront pas, limitant ainsi la surpopulation canine. Des éleveurs de chiens de race y ont parfois recours pour que le potentiel génétique qu’ils ont sélectionné ne soit pas diffusé par des chiens qu’ils ont vendus.
Le Dr Alain Fontbonne, vétérinaire responsable du Centre d’étude en reproduction des carnivores de l’école vétérinaire d’Alfort, souligne que « toutes les études semblent montrer que la castration très précoce n’induit pas d’effet indésirable majeur sur la santé – pas plus d’incontinence ou de troubles urinaires, pas de troubles du comportement -, si ce n’est peut-être un risque plus important de fractures épiphysaires et une sensibilité accrue à certaines maladies virales en élevage, comme la parvovirose ».
Un retard de fermeture des cartilages de croissance est parfois observé chez les chiens castrés très tôt, surtout chez les mâles. A condition de prendre des précautions pour la mise à la diète avant l’intervention et l’anesthésie des chiots, la castration chirurgicale très précoce est simple à réaliser : castration scrotale pour le chiot mâle, ovariectomie facile en raison de l’absence de graisse par rapport à la chienne adulte.