En savoir plus sur la race le Border Terrier et son caractère

Je suis un petit terrier Britannique à la bouille juvénile. Ma hauteur est sensiblement égale à la longueur de mon corps, avec environ 1,5cm à 2cm de plus pour celle ci, selon mon gabarit. Elle ne doit pas dépasser 40cm si je suis un mâle et 36cm si je suis une femelle; mon poids est de 5 à 8 kg selon le sexe. J’ai un corps équilibré qui suggère l’endurance et l’agilité. Je peux même vous suivre à cheval ou, si vous n’êtes pas un cavalier émérite, en roller ou VTT …

Mon regard est perçant, plein d’intelligence, ce qui me donne une expression déterminée, caractéristique de la race. Ma robe est de couleur fauve plus ou moins soutenu avec un manteau noir ou gris, plus ou moins envahissant. Mon pelage est dur, plaqué sur le corps, de longueur moyenne, avec un sous poil fourni. Je peux vous suivre par monts et par vaux sans frémir ! De plus, je ne demande presque pas d’entretien et peux me passer de toilettage si mes maîtres n’ont rien contre un look nature, un peu désordonné. Si je chasse, les broussailles, les épines et autres, se chargeront de faire partir mes poils morts !

Dans ma tête, tout est clair, mes maîtres sont les plus beaux du monde et je ne manque pas de leur prouver ma flamme avec force battements de queue. Je ne suis jamais loin d’eux, même tranquillement endormi, je veille ! … pour ne pas rater une partie de jeu ou encore des caresses … j’adore ça !

Les origines

Nous ne sommes pas nés d’hier. Le nom de notre race vient de sa région d’origine. Les « Borders », frontière en anglais, se trouvent dans le nord de l’Angleterre, en limite avec l’Écosse. On retrouve des Borders sur des gravures du 17eme siècle auprès de seigneurs pratiquant la chasse à courre. Mais nous étions aussi dans toute la campagne du Cumberland et du Westmorland chez les paysans pour protéger contre les nuisibles la basse-cour et les moutons.

Nous n’avons reçu notre nom actuel que vers la fin du 19eme. Avant cela nous avions des noms pleins de poésie comme : terrier des rivières à roseaux ou terrier du vallon coquet.

On connaît peu de choses sur nos ascendants. Nous sommes issus de terriers régionaux comme le Redesdale, aujourd’hui disparu, qui serait à l’origine de la petite tache blanche souvent présente sur nos poitrails. Nous serions également parents avec le Bedlington terrier, le Dandie-dinmont et le Lakeland terrier. Nous sommes restés très longtemps inconnus en dehors de notre aire d’origine. C’est notre grande aptitude au travail qui, au début du 20eme siècle, nous fit sortir de l’anonymat. En 1920 naît le Border Terrier Club qui établit un premier standard dans le respect du type originel. La dernière mise à jour du standard date de 1987 avec toujours en « aspect général : essentiellement un terrier de travail » et en « caractéristique : capable de suivre un cheval, en combinant activité et courage » ce qui fait encore de nous aujourd’hui un chien tant de travail que « d’exposition ».

La morphologie

Le but n’est pas ici de vous réécrire in extenso le standard du Border que vous pouvez obtenir auprès de la S.C.C (Société Centrale Canine) ou auprès du club canin qui s’occupe de nous, le C.F.A.T.D.T (Club Français de l’Airedale Terrier et de Divers Terriers).

Dans mon ensemble, j’ai des proportions harmonieuses, avec un corps plutôt étroit et des membres assez longs pour ma hauteur. J’ai une ossature moyenne et une musculature solide.

Ceci s’explique par notre fonction initiale. Nous devons pouvoir entrer dans un terrier, en ressortir (ne riez pas, ça n’est pas forcément le plus facile !) et traverser rapidement toutes sortes de terrains.

J’ai tout d’un grand chien, sauf la taille!

Bien que n’ayant rien d’un « hypertype » ou d’un chien « tape à l’oeil » lorsque l’on me croise, on me reconnaît ! Nous allons donc faire un petit coup de zoom sur certaines composantes de mon portrait que je juge importantes, car n’est pas Border qui veut!

Le caractère

Caractère : Dans le standard il est dit : Actif et plein d’allant.

C’est un peu court, nous sommes bien plus que cela … Nous sommes …pleins de joie de vivre et débordants de gentillesse. Nous sommes très proches de nos maîtres et toujours très attentifs à leurs faits et gestes.

La « British bouderie » n’est pas vraiment notre truc. C’est trop dur de faire la g… à des êtres aussi chers ! Notre politique serait plutôt l’usage du charme. Il faut dire qu’avec la bouille que l’on a, ça aide ! A la maison nous sommes plutôt calmes et raisonnables, ce qui contraste avec le dynamisme et les capacités d’endurance que nous dévoilons à l’extérieur. En fait nous sommes bien partout, à l’aise à la ville comme à la campagne. Il ne nous faut pas la lune pour être heureux et nous éclater. Confidence, j’ai vu un jour ma mère s’amuser à s’en dévisser la queue, avec une petite bille, au milieu du salon pendant près d’une demi heure, un peu à la manière d’un chat ! Nous avons vraiment une bonne nature, avec nous, adieu la déprime ! Avec les enfants nous craquons littéralement, et c’est réciproque; câlins, patience et jeux garantis … de plus, compte tenu de notre petit gabarit, nous pouvons être tenu en laisse par un tout jeune enfant sans danger pour lui.

Le dressage et l’éducation

Nous obéissons « étonnamment bien » dit toujours notre maîtresse, comme un berger, dit elle ? Évidemment, il faut nous apprendre les bonnes manières, mais nous sommes très bons élèves. Nous avons un excellent rappel, ce qui nous permet très vite d’être promené sans laisse, libre. Bien que sachant nous faire respecter, avec les congénères nous ne sommes pas agressifs. Jeunes, nous sommes parfois un peu débordants dans nos démonstrations. Cet excès de bonne humeur se canalise tout seul en grandissant. Notre éducation doit se faire dans la douceur, la fermeté et la cohérence des demandes. Nous avons une intelligence vive, un naturel sociable, le tout étant au service de notre famille.

Si vous avez besoin de l’aide d’un éducateur canin à Bordeaux, n’hésitez pas à me contacter.

Bien choisir son chiot :

Cela peut vous paraître évident mais avant de »craquer », il faut réfléchir. Suis je prêt à m’engager à être responsable d’un être vivant pendant plus d’une dizaine d’années ? Le Border est il le chien qu’il me faut ? Ce site, j’espère, vous aidera à répondre à cette question !(Pour moi Puppett, pas de doute je suis la meilleure … mais vous êtes libre!)

Une fois ces questions résolues, où acheter le chiot de ses rêves ? Chez quelqu’un qui aime cette race et donc, l’élève avec amour et passion …évident non ? Pas toujours … alors attention ! Quel que soit l’éleveur choisi, n’hésitez pas à aller voir. Les conditions de vie du chiot dans les trois premiers mois de sa vie sont fondamentales. Le chien est un animal social qui s’inscrit dans une meute et communique avec ses congénères par le biais d’un langage gestuel et de vocalises que le bébé chien apprend auprès des adultes (surtout leur mère) et des frères et sœurs de portée. Ne pas oublier qu’à la naissance le chiot est sourd, aveugle et ne sait pas qu’il est un chien!. De plus, comme le chien est destiné à vivre auprès de l’homme, il faut en tenir compte dans le travail de socialisation effectué à l’élevage. Le milieu dans lequel il grandit doit être riche en stimulations de toutes sortes et en contacts avec des humains en tous genres. Mais attention, le travail de l’éleveur doit impérativement être poursuivi par vous; le bébé à encore beaucoup de choses à apprendre et à intégrer du haut de ses trois mois!

Par le jeu nous apprenons à ne pas dépasser les bornes ! Et gare à celui qui va trop loin !

L’apprentissage de la vie

Durant sa première année il vous faudra faire attention pour lui, pour lui éviter tout accident grave sans pour autant l’empêcher de faire ses propres expériences qui l’aideront à grandir. Le border mûri doucement et reste longtemps un grand bébé dans sa tête. C’est aussi ce qui fait son charme. Bébé il faut l’emmener partout, dans les bras si cela est nécessaire, car à deux mois deux mois et demi, malgré tous les efforts de l’éleveur, il lui reste beaucoup à apprendre pour devenir un adulte équilibré. A sa naissance le chiot ne sait pas qu’il est un chiot !

Quelques règles de base à adopter pour bien commencer avec un bébé border :

  • Ne le poussez ni à aboyer ni à mordre. Dès son arrivée chez vous ne le laissez pas mordiller n’importe quoi et tempérez se geste naturel avec douceur mais fermeté. Il découvre le monde et son excitation joyeuse est vite douloureuse pour nos mains !
  • Remettez le chien à l’ordre sans violence mais de façon systématique en cas de désobéissance. Il faut adapter la dureté de la réprimande au caractère du chien ; on ne brutalisera pas un chien soumis et on sera plus ferme avec un chien dominant (attention de ne jamais brusquer un border ! il risquerait de perdre confiance en vous). Eviter de le submerger de longues phrases dont il ne capte que le ton. Préférer des phrases –mots qu’il mémorise plus facilement et garder toujours le même vocabulaire pour le même ordre.
  • Définissez dès son arrivée ce que vous souhaitez lui permettre et ce qui est interdit (accès aux pièces telles que chambres, lieu pour dormir etc. …) et ne plus changer d’avis.
  • Ne jamais céder face au chien. Tout ordre demandé  doit être effectué. Pour cela, évitez de vous mettre en situation d’échec en demandant quelque chose que vous ne pourrez obtenir.
  • Pour dormir il doit avoir son coin à lui, en dehors des zones de passage. Evitez de lui autoriser l’accès aux lits et fauteuils. Evitez les paniers en osier avec lesquels il risque de se blesser en le mordillant. Par contre, fournissez lui des jouets pour satisfaire son besoin de mordre (les jouets en peau de buffle sont parfaits et sans danger, ne pas les prendre trop petits pour éviter que le chiot ne les ingèrent d’un coup)
  • Pour le rappel commencez dès son arrivée, en laisse. Toujours récompenser son retour prêt de vous (même s’il vient tardivement par rapport à l’ordre et que vous êtes très en colère !)L’usage des laisses à enrouleur est un bon moyen de commencer cet apprentissage en toute sécurité ; mais il faut par la suite pouvoir le faire sans laisse.
  • Le punir sans violence excessive, le but n’est pas de le terroriser mais de le remettre à l’ordre. Il doit respecter votre autorité sans peur ni perte de confiance.
  • Les récompenses sont beaucoup, beaucoup, beaucoup  plus efficace que les punitions, n’hésitez donc pas à en abuser. Le chien a tendance à refaire ce qui lui a apporté du bien-être (les caresses et récompenses en font partie) et à éviter tout ce qui lui cause des désagréments.

LES DANGERS

Attention ! Bébé border est inconscient des dangers qui le menace.

Bébé border est haut comme trois pommes mais déjà très très vif et futé, tout en ayant pas vraiment le sens du danger. Son petit cerveau est prêt à emmagasiner toutes les nouvelles expériences de la vie, les mauvaises risquant de le marquer pour le restant de ses jours.

Attention aux produits toxiques, les mettre hors de portée ( y compris les produits de jardin du genre anti limace etc …, appétant mais très toxique !)

Attention aux fils électriques avec lesquels il peut soit s’électrocuter, soit recevoir la lampe ou autre sur lui.

Attention, Il vous suit partout, ne pas lui écraser les pattes, de ne pas les  lui coincer dans les portes, les tiroirs, le frigo …, de ne pas l’oublier dans le tambour de la machine… Le porter pour descendre les escaliers car il risque la chute ainsi que de s’abîmer les aplombs, cela jusqu’à environ 5 à 6 mois.

Attention aux rambardes intérieures et extérieures tant qu’il peut passer à travers et donc tomber (un petit grillage installé le temps que jeunesse se passe est une bonne solution) ; Attention aux fenêtres ouvertes par lesquelles ils peuvent passer sans réaliser qu’elles ne sont pas toutes au rez de chaussée. Attention aux lucarnes du sous sol

Attention aux jeux avec les congénères. Si il est plus gros que votre bébé Border et un peu brutal il y a risque d’entorse. Les jeux et les bonjours sont très positifs dans la mesure ou vous vous êtes assuré de la gentillesse du chien. Un chiot qui se fait mordre en gardera les marques à l’age adulte et risque de devenir agresseur à son tour par peur.

Et par dessus tout, attention aux voitures. Un grand malheur est si vite arrivé. C’est un petit chien et le choc est souvent fatal. Ne pas oublier qu’un chiot border est curieux, imprévisible, rapide, vulnérable et que l’on en perd vite le contrôle. Malheureusement les accidents ne sont pas rare. J’ai eu moi même deux frayeurs de ce type.

Sans devenir paranoïaque et par expérience je peux vous dire qu’un border ça peut en inventer des bêtises, et des dangereuse pour lui !

Toilettage :

La fourrure du Border, nous l’avons vu, de part sa texture est facile à entretenir. Sous le poil de couverture « paillasson » se trouve un sous poil dense et doux auquel on ne touche pas. Le toilettage consiste à ôter le poil de couverture partiellement ou totalement en faisant ce que l’on appel une « mise à nu ». Voici ci dessous de quoi vous aiguiller (ou votre toiletteur) dans cette tâche.

  1. Ne toucher à cette zone sous aucun prétexte ! Y donner un coup d’étrille si les poils sont emmêlés.
  2. Ôter les poils de couverture avec les doigts pour ne laisser que le sous poil. L’oreille est alors noire (le plus souvent) et comme du velours.
  3. Couper les poils avec des ciseaux à la limite de la dernière vertèbre de façon nette, perpendiculairement à celle ci.
  4. Couper aux ciseaux les poils autour de l’anus et sous la queue. Après un premier travail avec des ciseaux classiques , terminer avec des ciseaux à effiler (ou sculpteur) pour éviter de faire des crans ou des trous.
  5. Arrondir les pieds aux ciseaux classiques, écourter les poils entre les coussinets.
  6. Ne pas oublier de trimmer cet endroit qui fait rapidement une bosse disgracieuse et nuit à la rectitude des antérieurs.
  7. Le reste du corps est trimmé avec un couteau à trimmer spécial terrier, jamais tondu. Cela nuirait gravement à la qualité de texture du poil. Si l’on veut maintenir une fourrure assez courte il faut le faire environ tous les deux à trois mois selon le chien. Vous pouvez aussi le faire, ou faire faire, une fois par an au printemps (moment habituel de la mue qui facilite le travail), ce qui vous permettra d’avoir un chien aux poils assez courts à la belle saison et assez longs en hiver. Et puis, vous pouvez choisir de le laisser tel quel, mais pensez alors à passer la carde de temps en temps pour faciliter la chute des poils morts. L’avantage d’un chien trimmé est qu’il ne perd quasiment pas de poils.

Entretien :

Hormis l’entretien de la fourrure, le Border ne nécessite pas de soins particuliers. Pensez à couper ses griffes s’il ne les use pas sur le bitume. Donnez lui une nourriture de qualité, assez énergétique, car sous un petit volume il a des muscles et du punch !. Si vous possédez d’autres chiens méfiez vous des différences de tailles durant les jeux qui peuvent, bien involontairement, provoquer foulures, entorses ou même fractures; le Border fait tout de même moins de 10kg !… Idem avec les enfants, surtout durant la croissance.

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